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« Traverser la Vallée de l’Ombre de la Mort » : La Nuit Noire de l’Ame

Dernière mise à jour : 24 août

« Ça fait combien de temps que tu n’as pas créé quelque chose de vraiment challengeant, de vraiment inconfortable ? », me demande tout à trac ma grande copine Alice.

Sur le moment, je ne prends pas très bien la question, j’avoue.

« Franchement, Alice, tu es dure, je passe ma vie à faire des trucs inconfortables. »

 

N’empêche que… cette remarque m’est restée en tête. Et qu’elle fait aujourd’hui foutûment sens. Parce que je sens monter en moi depuis quelques temps déjà une impérieuse nécessité : celle de coucher par écrit et de rendre publique mon expérience de Nuit Noire de l’Ame.

 

Degré d’Inconfort : maximal.

Sensation de me mettre à poil : totale.

Peur de passer – au choix - pour une folle ou pour une faible et de démolir ma réputation : immense.

 

Mon Humain Normé Terrifié n’a aucune envie d’évoquer le sujet. Mais, dans les tréfonds de mon Être, je sens que je dois (non pas au sens injonctif ou moral mais au sens de nécessité juste) le faire.

 

Aussi, je me lance.

 

Préambule : « Nuit Noire de l’Ame », définition


L’expression « Nuit Noire de l’Âme » ou « Nuit Obscure de l’Âme » vient du Mystique Saint-Jean de la Croix. Elle décrit une crise spirituelle intense, un effondrement de l’Ego permettant, après un travail d’épuration et de conscience ardu, un rapprochement avec le Divin.


En ce sens, la Nuit Noire de l’Âme est un processus initiatique mystique de Mort de tout ce qui entrave la connexion avec le Divin en Soi et à l’extérieur de Soi.


Elle constitue une expérience de destruction des identités égotiques frelatées permettant la reconnexion à son Être véritable et la création depuis celui-ci.

 

La Nuit Noire de l’Âme : Première Période

 

Pendant les 18 premiers mois de ma Nuit Noire de l’Âme, je ne savais pas que ce que je vivais portait un nom. Je ne savais pas que d’autres personnes avaient pu connaitre ce que je traversais. L’idée que cette expérience ait pu être conceptualisée ne m’avait jamais effleuré l’esprit.


Ce que je savais en revanche de cette expérience aussi inédite que déstabilisante, c’est qu’elle n’était pas une dépression et qu’elle n’était pas à craindre.


J’utilisais donc l’expression suivante, empruntée à l’ancien testament : « La Traversée de la Vallée de l’Ombre de la Mort ». Aujourd’hui encore, elle me parait des plus appropriées. Pourquoi ? Parce que comme dans le psaume biblique (« J’ai traversé la Vallée de l’Ombre de la Mort et je ne craignais rien car tu étais à mes côtés »), pour autant douloureuse qu’était cette épreuve, je ne me sentais pas seule. Je me sentais accompagnée, protégée, soutenue par quelque chose de plus grand que moi.


Ma Nuit Noire de l’Âme a débuté durant l’été 2018 avec les premiers symptômes de l’endométriose. En quelques mois, toute ma vie – professionnelle, sentimentale, matérielle – s’est effondrée. J’ai passé des semaines alitée, à vivre d’intenses douleurs physiques, auquel s’est ajouté après la chirurgie un état de stress post-traumatique. Je vivais dans une terreur absolue. Je pensais au suicide comme échappatoire à une vie invalide.


Bref, pour le dire sans détour : j’en chiais. Vraiment.


Et puis, par une série de synchronicités, j’ai eu une révélation : j’ai compris que je pouvais guérir. Que je n’étais pas condamnée à cette vie d’impuissance et de douleur.

J’ai pris alors, en avril 2019, le ferme engagement de tout faire pour retrouver la pleine santé. Et par tout, j’entendais : absolument tout. Je me suis donc attelée à un chantier énorme : physique, émotionnel, énergétique, spirituel. Mais j’avais la foi. Je me disais « Tant que tu n’as pas atteint ton objectif, tu ne t’arrêteras pas. » Et s’il y a une chose dans laquelle j’ai confiance depuis l’enfance, c’est ma ténacité. Je suis quelqu’un qui ne lâche pas. Le défi me galvanise.


J’ai assez vite compris que le gros du travail – et donc de la difficulté – allait être pour moi le travail sur ma psyché. Et par travail sur ma psyché, j’entends : regarder sans concession les distorsions qui avaient régi ma Conscience et ma vie jusqu’alors et les transmuter une par une.


C’est au cours de ce travail qu’en novembre 2019, j’ai vécu lors d’une balade sous la pluie, une expérience mystique : ma Conscience s’est décrochée de mon corps pour observer de manière méta ce que je vivais, puis pour observer la terre entière et les humains qui l’habitaient. C’est alors qu’une question aussi troublante que puissante a émergé : « Quel est le point commun entre toi qui marche avec ton utérus et tes ovaires douloureux sur les petits chemins de l’Allier,  un trader à New York et un indigène dans l’Amazonie ? ». Une voix en moi a répondu d’une manière grave et lapidaire : « Vous êtes tous des Créateurs et vous ne le savez pas. »

Il s’est alors produit en moi quelque chose d’à la fois terrifiant, horriblement douloureux et profondément libérateur : j’ai vu l’ensemble des mécanismes issus de la peur, l’ensemble des choix faits en totale inconscience qui m’avaient conduite à cette situation de pathologie. Formulé en termes spirituels, pour la première fois de ma vie, j’ai vu mon Ego. J’ai contemplé sans ciller, sans fuir, avec un mélange d’effroi et de soulagement, toute ma structure de distorsion.


J’ai eu alors la sensation qu’on m’arrachait des lambeaux de peau et que je me retrouvais sanguinolente, désœuvrée, la chair à vif. Cette sensation a duré.

Des semaines.

Des semaines à avoir la sensation de crever physiquement du fait d’une douleur existentielle, spirituelle.

Des semaines également à savoir dans les tréfonds de ma chair que si je traversais cette expérience d’épuration, j’allais véritablement m’en sortir. Que cette expérience était clé dans mon processus de guérison.


Dans le même temps, j’avais terriblement peur de passer pour une immense cinglée. Je tente un soir lors d’un diner avec des amis d’expliquer que « je traverse une période de mort identitaire ». Je vois une lueur d’angoisse passer dans le regard de mes interlocuteurs. « Tu devrais aller voir un psy, Hélène. Tu traverses une dépression. »

« Non », dis-je, « Ce n’est pas une dépression. »


Après cette tentative, je me suis dit que j’allais garder pour moi cette expérience à la fois intime et socialement disruptive. Et que j’allais la vivre seule. Cela pouvait sembler complètement fou, mais au fond de moi, je sentais que j’avais les épaules pour traverser quelque chose que visiblement personne dans mon entourage n’était en mesure de comprendre.


J’ai senti que je sortais de ma Vallée de l’Ombre de la Mort en avril 2020. Et que j’en ressortais grandie, plus consciente.

Pour la première fois de ma vie, je me sentais capable de discerner mon Être de mon Non-Etre. Pour la première fois de ma vie, je me sentais en mesure de donner une direction juste à mon existence. Pour la première fois de ma vie, je me sentais véritablement aux commandes. 

Je savais que je n’avais ni tout compris, ni tout résolu en moi, mais je savais que j’avais désormais la solidité et la méthode pour le faire. Bien avant de ne plus avoir de symptômes physiques, j’ai senti que j’étais guérie. Je me sentais neuve, purifiée.


C’est à peu près à cette période, qu’au cours d’une conversation avec un photographe anglais, je découvre que ce que je viens de vivre porte un nom.

« Mais tu as vécu une Nuit Noire de l’Âme. », m’explique-t-il quand je lui relate dans les grandes lignes mon expérience. « Tu es la première personne que je croise qui a aussi vécu ça. »


Je découvre alors en faisant quelques recherches que Carl Jung a créé toute son Œuvre à la suite d’une Nuit Noire de l’Âme. J’achète son Livre Rouge, ce livre socialement sulfureux qui a été conservé 50 ans après sa mort à l’abri des regards dans un coffre à Zurich et dans lequel Jung consignait ce qu’il vivait durant les 6 années de sa propre traversée de la Vallée de l’Ombre de la Mort. Sa sensation de devenir fou, de se perdre dans les Abysses. Ses conversations avec son Esprit des Profondeurs. Je lis le Livre Rouge par petites touches. L’effet miroir est aussi soulageant que dérangeant.

« C’est donc cela que j’ai vécu. »


Comme Jung, je ressens le potentiel créatif immense de ce processus de Nuit Noire de l’Âme. C’est en advenant à Soi-même que l’on est en mesure de faire véritablement de l’Art. Et c’est cela qui m’intéresse particulièrement.

Je ne me considère ni comme une guérisseuse, ni comme une intellectuelle. Je ne suis pas mue existentiellement par la guérison de l’Âme ou par la formalisation d’une Œuvre théorique.

Je suis quelqu’un qui aime faire accoucher des choses profondes dans la matière. Je me sens particulièrement à ma place dans cet espace où la Métaphysique devient Physique. Ce qui me transporte véritablement c’est la façon dont en devenant le Maitre et l’Alchimiste de sa Conscience Créative, on devient en mesure de faire de l’Art.


Avec toutes ces prises de conscience, à l’automne 2020, je me sens la Reine du Pétrole. J’ai une énergie créative débordante. Je sais comment naviguer dans ma Conscience et en alchimiser les distorsions. J’ai accès à mon Génie et je sais créer depuis cet espace. J’ai la sensation d’avoir connecté le Graal. Ma vie n’est pas parfaite – clairement j’ai un sacré travail de transmutation de ma Conscience devant moi ! – mais dans l’ensemble je vis dans l’Euphorie.

 

Ce que je n’avais pas anticipé – et sans doute était-ce très bien ainsi ! – c’est qu’une Nuit Noire de l’Âme peut en cacher une autre. Ou que cette sortie apparente n’était qu’une phase de répit dans un processus de reconfiguration en réalité bien plus vaste.

 

La Nuit Noire de l’Âme : Seconde Période

 

En juin 2022, je prends une décision dans ma vie personnelle que je sais douloureuse mais juste. Je sais que je m’apprête à vivre des mois difficiles, mais j’ai confiance dans ma capacité à naviguer dans mes émotions et dans mes peurs pour les traverser en conscience.


« C’est l’affaire de 2/3 mois à en baver sans me fuir. », me disais-je à l’époque.


Clairement, j’ai manqué de discernement. Car ce qui – dans mon esprit inconscient devait prendre 3 mois – a duré en réalité 3 ans.


Si j’avais su que je venais de signer pour 3 ans de Nuit Noire de l’Âme complémentaire, cela n’aurait rien changé à ma décision. Je pense même que je l’aurais prise avec plus d’appréhension. Simplement, avec le recul, je souris devant mon Inconscience.


Je me suis donc engagée, sans le savoir, dans la seconde partie de ma Nuit Noire de l’Âme – ou dans une seconde Nuit Noire de l’Âme, selon la façon dont on considère les choses. Personnellement, je la vois plus comme la seconde partie d’un processus global et radical d’épuration, de transformation et d’élévation que comme une séquence autonome.


Honnêtement, je ne pensais pas vivre un jour quelque chose qui soit plus douloureux et plus apeurant que l’expérience de maladie et d’effondrement matériel de ma vie. Eh bien j’ose le dire, cette seconde partie de Nuit Noire de l’Âme a été bien plus éprouvante, bien plus souffrante, bien plus confrontante que la première.


Il m’est difficile encore à ce stade d’expliquer pourquoi.


Une des raisons est que dans la première étape, aussi horrible qu’ait pu être l’expérience d'endométriose, je gardais une partie de mes repères. Mon mode opératoire restait fonctionnel et performant. A l’époque, je sentais que je pouvais m’appuyer sur ma confiance en moi, sur ma ténacité, sur ma puissance de volonté et d’action, sur ma capacité à tenir un cap et à dérouler une stratégie.

Dans cette seconde partie de Nuit Noire de l’Âme, non seulement tout cela ne fonctionnait plus, mais pire encore (de mon point de vue !), je n’avais ni les réserves et ni l’envie pour fonctionner ainsi. C’est comme si en un claquement de doigts, j’avais été privée d’une partie de mes aptitudes et de mes pouvoirs. J’avais l’impression de ne plus pouvoir compter sur moi de la même façon qu’avant.


Il m’est compliqué de mettre en mots ce que j’ai ressenti pendant cette seconde partie. Il y a quelque chose dans cette expérience qui touche à l’indicible.

Je pourrais utiliser des expressions comme « perte de sens », « désorientation existentielle », « douleur spirituelle », « hurlements de l’Ame », « amputation du cœur », « absence d’énergie », « sensation d’avancer dans le Noir », « effondrement de l’identité égotique ».

Je pourrais décrire les sensations énergétiques et kinesthésiques : le brasero dans la poitrine, la vie dans un désert aride proche des rôtissoires de l’Enfer, l’absence de goût, l’aspiration dans un vortex de désintégration.

Je pourrais parler de la sensation d’effondrement, bien plus terrifiante qu’un effondrement physique ou matériel, car il s’agit en réalité de l’effondrement d’une structure intérieure.

Je pourrais parler de l’épuisement qu’il y a à vivre des mois durant ce vortex d’épuration, ce gigantesque vortex de mort.

Je pourrais parler de la terreur qu’il y a à s’enfoncer dans cet espace obscur sans savoir si un jour on en ressortira. Ou si même il y a une fin à ce processus – car après tout qui dit qu’il y en a une ?


Je pourrais évoquer toute cette réalité et pour autant cela ne suffirait pas à la transcrire. Car elle est au-delà de tout cela. La Nuit Noire de l’Âme est un processus d’alchimie de son Ego qui ne s’arrête qu’avec la disparition de celui-ci.

Ces trois dernières années me revenait souvent la fin du poème des Dix Petits Nègres du Roman d’Agatha Christie : « Un petit nègre se trouva tout seul, il alla se pendre et il n’en resta aucun. » Ils étaient dix au départ et, par un processus inéluctable, ils y passèrent tous. J’ai beaucoup vécu avec cette sensation pendant ces trois dernières années : que tout, absolument tout ce qui devait y passer allait y passer. Quoi que je fasse. Quelles que soient mes luttes, mes résistances, mes stratégies d’évitement.

J’avais compris pendant ma première partie de Nuit Noire de l’Âme que la lutte était inutile et qu’elle gaspillait une énergie précieuse, que la résistance amplifiait la souffrance et qu’elle allongeait la durée de l’expérience, et que la seule option véritablement valable était l’abandon à ce qui était. Mais, même en sachant cela, même en fuyant ou en résistant le moins possible, l’expérience de cette seconde partie a été terrible à vivre. Elle m’a amenée à contempler, ressentir, traverser, transmuter tout ce qui était bringuebalant, distordu, souffrant et qui remontait en un tsunami bouillant à la surface.

Une des façons analogiques pour moi d’expliquer ce qu’est la Nuit Noire de l’Âme est un extrait du mythe d’Inanna. Il s’agit d’un mythe sumérien contant comment la déesse Inanna descend aux Enfers. Après avoir été dépouillée de tous ses atours, elle meurt et son cadavre est mis à pendre à un clou où il se dessèche. C’est exactement ce que j’ai ressenti. Au-delà du fait de me dépouiller et de mourir, j’étais accrochée pour un temps qui me semblait éternel à ce croc au bout duquel je me desséchais, me consumais dans un espace aride sans air.

 

C’est horrible à vivre.

 

La Nuit Noire de l’Âme, c’est votre Ego qui vous explose à la tronche pour être évacué. L’énergie de Mort – qui est présente tout au long de la vie de chaque individu et qui permet entre autres son évolution – est l’énergie prédominante. On se retrouve plongé en permanence ou presque dans des énergies de chaos, de destruction, de désintégration, de désorientation, d’évacuation.

Et - phénomène particulièrement dur pour l’Ego, il est impossible de fuir cette expérience : elle est tellement présente, tellement intense qu’aucune stratégie de diversion ne fonctionne. La seule option réelle et sérieuse consiste à accepter de vivre ce qui est. Tel que cela se présente, au moment où cela se présente.

 

La seconde partie de ma Nuit Noire de l’Âme m’a amenée à activer ce que je n’avais pas encore connecté durant la première partie : le fait de vivre dans le présent, l’abandon total et la foi.

Car si je suis honnête, il m’a toujours été plus facile d’avoir foi en moi que d’avoir foi en Dieu ou en l’Univers. Il m’a toujours été plus confortable de dessiner des stratégies à horizon 20 ans que de vivre confiante et suspendue dans l’instant présent.

La seconde partie de ma Nuit Noire de l’Âme ne m’a pas laissé d’autres choix que d’aller chercher ce qui était le plus enfoui, le plus difficilement accessible en moi.


Car c’est l’un des paradoxes de cette expérience mystique de transformation. Elle représente une déflagration terrible, de l’ordre de celles que l’on espère ne jamais avoir à vivre. Et elle constitue une élévation de l’Être (ou une descente dans son Être, les deux fonctionnent !) d’une valeur incommensurable.

Je me suis beaucoup intéressée ces trois dernières années à des Créateurs – Artistes, Métaphysiciens, Mystiques – qui étaient passés par un processus similaire. Je vous ai parlé de Jung, mais je pourrais également mentionner Rumi ou Dante. Ce qui me frappe c’est que la Nuit Noire de l’Âme s’accompagne dans ces trois cas d’une capacité – par la connexion au Mystère – à créer une Œuvre Originale. De l’Alchimie à l’œuvre durant la traversée de la Vallée de l’Ombre de la Mort jaillit l’aptitude à faire de l’Art.

La Nuit Noire de l’Ame m’a de fait emmenée dans des espaces créatifs en Moi complètement insoupçonnés.


Je suis d’ailleurs convaincue que c’est cette aptitude à faire de l’Art qui m’a permis de survivre ces trois dernières années à ce processus impitoyable de transmutation.

Créer est la seule chose qui allumait de la vie en moi. Créer est ce qui m’a maintenue à flots dans cette descente en piqué dans mes profondeurs. Créer est aussi ce qui m’a permis de mieux comprendre ce que je vivais métaphysiquement, énergétiquement et symboliquement. Créer depuis mon Âme ou mon Génie est ce qui m’a donné une raison de vivre quand je n’en ressentais plus aucune autre valide.

Le Diamant qui ressort de ce processus alchimique – que je trouve aujourd’hui encore complètement fou par son caractère foudroyant et sans merci – n’est pas juste à mon sens le Soi épuré émergeant des décombres fumants de l’Apocalypse. C’est l’Œuvre d’Art qui trouve sa naissance et sa matière de ce processus.


Je ne suis pas encore au stade où j’éprouve de la gratitude pour cette seconde partie de Nuit Noire de l’Âme.

Je suis encore trop vulnérable et trop à vif pour cela.

Je suis au stade où je me sens lentement quitter cette étape pour aller vers un autre espace, inimaginable encore pour mon mental, et dont je me représente les contours de manière abstraite.

Mais je ne peux que me rendre à l’évidence suivante : ce que j’ai créé ces trois dernières années – les protocoles d’Alchimie de sa Conscience, l’Oracle du Génie Disruptif, les séries de peinture énergétique comme « Shibari » ou « le Chant des Sirènes »,  la Société « Le Portail »… – tout cela n’aurait jamais vu le jour sans cette Traversée de la Vallée de l’Ombre de la Mort.


 

En ce sens, la Nuit Noire de l’Âme est une expérience mystique de Martyr. Elle amène par la traversée de souffrances extrêmes à une jouissance extrême.

 

Hélène Macaire par Tine Borms-Guéneau
Photo : Tine Borms-Guéneau - www.parfaitementimparfaitboudoir.com


 

 

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