Je n’aurais jamais osé créer mon Monde si je n’avais pas été au bout de mon système de souffrance.

 

Pendant 33 ans, j’ai laissé mon mécanisme de peur et d’injonction, celui-là même que j’appelle « l’Humain Normé Terrifié » aux commandes de ma vie. Je réprimais en permanence, avec plus ou moins de succès, la voix de mon Être profond. Mon Génie m’apparaissait comme une bête terrifiante, à tuer ou à dompter de toute urgence.

« Car, qu’arrive-t-il aux Monstres et aux Fous ? », me disais-je. « On les excommunie, on les enferme ou on les tue ».

 

Alors, plutôt que de traverser ma terreur de finir seule ou de mourir, j’ai transigé avec mon Génie.

Je l’ai travesti. Caché. Diminué. Perverti.

 

La petite voix que je me refusais à écouter revenait me hanter, encore et encore.

Mais je n’avais à l’époque, je le reconnais, pas assez mal pour changer véritablement.

 

En 2018, la maladie est arrivée et le monde factice que je m’étais efforcée de construire pour me prouver que je n’étais pas ce Monstre dégueulasse s’est effondré en quelques mois à peine.

Plus de revenus. Plus de statut social. Plus de logement. Plus de mec.

Même plus la santé. Le moindre mouvement me déclenchait des douleurs à me clouer au sol.

 

« Soit tu comprends, soit tu crèves », me suis-je dis.

Alors j’ai traversé, à tâtons et mue par un gigantesque acte de foi, ma Vallée de l’Ombre de la Mort.

Je suis allée regarder sans concession aucune comment j’étais arrivée à cet état de délabrement, existentiel comme physique, alors même que j’avais coché toutes les cases censées me garantir une vie bonne.

 

En plongeant dans mon Ombre, par-delà le Bien et le Mal, je me suis trouvée. Je me suis guérie.

Et pour la première fois de ma vie, je me suis aimée.

 

La traversée et la transmutation de mon Enfer ont été le point de départ de mon Paradis.

Et le point de départ de la création de mon Œuvre.

Un Monde subversif où se mêlent Métaphysique, Art et Entrepreneuriat.

Un Monde d’Amour, de Jouissance et de Liberté.

Un Monde qui se déploie sous mes yeux au fur et à mesure qu’il arrive dans ma conscience.

Un Monde que je suis profondément heureuse de vous partager et de vous faire vivre.