Séance avec une cliente, qui se fouette de son goût pour le « Glauque ».
« Tu sais », lui dis-je totalement excitée, « J’adore ce sujet !
En réprimant tes goûts véritables, c’est ton Génie que tu affames.
En reniant tes préférences réelles, parce que tu les juges non correctes, non convenables, tu cesses de nourrir ton Génie avec les matériaux créatifs dont il raffole.
Tu le laisses littéralement crever de faim.
Et je comprends d’autant plus ta passion pour ces environnements underground, que je la partage.
J’aime les friches industrielles défoncées, les mines abandonnées, les docks déserts la nuit, les Bars PMU rancis par le temps et les boutiques de BDSM.
J’adore l’énergie de ces lieux. J’y connecte une esthétique à nulle autre pareille. Je m’y sens chez moi, parce qu’à leur contact, j’active la part de moi qui voit de la beauté dans le dark, dans le déviant, dans ce qui est habituellement considéré comme monstrueux. Ce sont des environnements qui me transportent, qui me touchent dans les tréfonds de mon Être.
Ton Génie n’en a absolument rien à foutre que tes goûts soient corrects selon des critères normatifs. Il aime ce qu’il aime parce qu’il l’aime. Parce qu’il y voit de la beauté, aussi non conventionnelle soit-elle.
C’est tout. »
Quels sont les Mauvais Goûts honteux que vous terrez dans les tréfonds de votre Être ?
(Oeuvre : Shibari n.10 "Amour Intracellulaire", Acrylique et feutre sur toile, 70x100 cm, 2024)

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