Du Coaching à la Direction de Conscience...
- Hélène Macaire
- 20 juin
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 juin
En 2024, j’ai remplacé le terme « Coaching » par l’expression « Direction de Conscience » pour qualifier mon accompagnement.
Depuis quelques temps déjà, « Coaching » ne vibrait plus avec ma pratique. Et pour cause : il n’y a plus rien dans ma façon de travailler qui provienne d’une technique de coaching. J’employais donc ce terme par convention de langage, histoire que mes interlocuteurs se représentent dans les grands traits mon activité.
L’expression « Direction de Conscience » est apparue dans ma Conscience (c’est le cas de le dire !) en septembre dernier. Premier réflexe de mon Humain Normé Terrifié : la rejeter. Trop étrange, trop élitiste, trop perchée.
« Pour qui te prends-tu ? », hurle mon Humain Normé Terrifié. « Tu vas passer pour un Gourou. » « Personne ne te trouvera sur les moteurs de recherche. »
Et pourtant, au plus profond de mon Être, ce que je ressentais, c’était de l’attirance. De la justesse. A de multiples niveaux.
Cette attirance mâtinée de peur et d’inconfort, je la connais bien. Elle est d’ailleurs l’indicateur que je suis pile au bon endroit. Mais qu’accepter ce « bon endroit » va me demander d’alchimiser mes mécanismes normatifs issus de la peur.
J’aime faire du neuf avec du vieux. Aller piocher des termes oubliés, surannés même, et leur donner une signification vivante. Les actualiser en les faisant miens.
Historiquement, qu’est donc la Direction de Conscience ?
Dans la religion catholique, le Directeur de Conscience est celui qui guide la Conscience d'une personne en matière de religion et de morale. Il diffère du confesseur dans la mesure où les conseils qu'il dispense n'entrent pas dans le cadre d'un sacrement.
Après une éclipse au XVIIIe siècle, la Direction de Conscience connaît un renouveau au XIXe siècle au sein des élites catholiques. Le Directeur accompagne la vie religieuse et morale des individus, mais peut intervenir plus généralement sur toute question portant sur la moralisation des activités quotidiennes. Ses consultants lui parlent de tout ce dont il est difficile de discuter ailleurs : les secrets de l'âme et du corps. C'est la raison pour laquelle les questions de sexualité occupent une place importante. C'est aussi l'âge des premières vives critiques : les Directeurs de Conscience sont accusés de mener les femmes à la débauche ou de manipuler les esprits à des fins politiques.
Que vois-je de si vibrant dans l’expression « Direction de Conscience », au point que j’ai envie de la faire mienne ?
Une association magnifique entre :
Une pratique spirituelle, adossée à un système métaphysique, visant non seulement à maîtriser l’art du discernement pour orienter son existence, mais également à incarner le Divin dans la vie mondaine quotidienne ;
Une pratique élitiste, exigeante s’adressant à des Êtres désireux d’être - en conscience – aux manettes de leur existence ;
Une pratique offrant un espace dans lequel converser de tous les sujets sans tabou, y compris les plus intimes comme la sexualité ;
Une pratique à laquelle est associée un vent de controverse. Et vous connaissez mon amour pour les ambivalences sulfureuses et les figures socialement monstrueuses !
J’ai donc fini par me rendre à l’appel hypnotique de la « Direction de Conscience » et à formuler ma propre définition.
Dans mon Paradigme : « La Direction de Conscience est l’Art subtil et exigeant de naviguer dans sa Conscience et de l’alchimiser pour en devenir le Maître. »
(Carte d'Oracle du Génie Disruptif : "Le Courage")

Kommentare